DMG PARIS DIDEROT: Revue de Presse

Le Dabigatran, alternative aux AVK dans la fibrillation auriculaire

Connolly SJ, Ezekowitz MD, Yusuf S, et al. Dabigatran versus Warfarin in Patients with Atrial Fibrillation,N Engl J Med 2009;361:1139-51.



Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.

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Résumé de l'article

La FA accroît la survenue d’AVC et de décès. Un traitement par anticoagulant tels que les AVK va permettre une diminution du risque d’AVC mais le risque hémorragique est également accru du fait de la difficulté d’équilibration du traitement de part ses multiples interactions.

Le dabigatran est une antithrombine qui est indiqué dans le traitement préventif des TVP en chirurgie orthopédique, pris par voie orale, sans contrôle d’efficacité biologique nécessaire.

Objectif :

Cette étude a pour but de tester le dabigatran, une antithrombine, comparé au traitement de référence la warfarin, une AVK, chez les patients présentant une FA avec un risque élevé d’AVC dans la prévention de la survenue d’événement thromboembolique.

Méthode :

Essai contrôlé randomisé comparatif multicentrique.

Groupe témoin : warfarin dont le dosage est adapté à l’INR.

Groupe contrôle : 110 ou 150 mg de dabigatran 2 fois par jour.

La prise concomitante d’aspirine ou d’un autre antiagrégant plaquettaire était admise.

Critères d’inclusion : patients avec FA à l’ECG depuis au moins 6 mois, ATCD d’AVC ou d’AIT, FEVG<40%, dyspnée stade II ou plus de la classification de la NYHA ou autres symptômes d’insuffisance cardiaque depuis plus de 6 mois, âge > ou égal à 75 ans, âge compris entre 65 et 64 ans associé à un diabète, une HTA, ou une coronaropathie.

Critères d’exclusion : valvulopathie sévère, ATCD d’AVC de moins de 14j ou d’AVC sévère de moins de 6 mois, facteur de risque d’hémorragie, clearance de la créatinine <30 ml /min, hépathopathie, grossesse.

Critère principal de jugement :

Survenue d’un AVC ou d´une embolie.

Résultats :

Nombres de participants : 18113

6015 patients dans le groupe Dabitagran 110 mg

6076 patients dans le groupe Dabitagran 150 mg

6022 patients dans le groupe Warfarin

Durée de l’étude : 2 ans

Analyse en l’intention de traiter.

Survenu d’AVC ou d’embolie chez :

182 patients du groupe dabitagran 110mg

134 patients dans le groupe Dabitagran 150 mg

199 patients dans le groupe Warfarin

Conclusion :

Le dabitagran à la dose de 150mg 2 fois par jour a une meilleure efficacité dans la prévention du risque de survenue d’un AVC ou d’une embolie à deux ans de traitement que la warfarin (p< 0.001).


Commentaire

Concernant la pertinence de cette étude, il semblerait que le double aveugle n’est pas été respecté avec une prise unique journalière de warfarin comparée à une prise biquotidienne du dabitagran avec adaptation des doses de la warfarin à l’INR.

L’étude montre un bénéfice de l’usage de dabitagran avec une diminution de survenue d’accident thromboembolique mais sans différence statistiquement significative concernant le taux de mortalié et le risque hémorragique.

En pratique, le dabitagran se présente comme une alternative intéressante par rapport aux AVK en terme de complication thromboembolique et l’abstention de contrôle biologique.


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