DMG PARIS DIDEROT: Revue de Presse

Proposition de méthodologie pour le diagnostic précoce des troubles bipolaires tout en evitant les pièges cliniques.

Bellivier F..Dépistage précoce: rechercher les indices de bipolarité Concours Med. ; 2011 : 133:531-532



Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.

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Résumé de l'article

Dépistage précoce : rechercher les indices de bipolarité.

Depistage précoce : rechercher les indices de bipolarité

Les Troubles bipolaires sont définis par une alternance d’épisodes thymiques majeurs (Episode dépressif majeur, Episode (hypo)maniaque et Episode mixte) associée à un handicap.
Le retard diagnostic moyen de 8 à 9 ans (entre un premier épisode et la prescription d’un thymorégulateur pour un trouble bipolaire) engendre de multiples complications: suicide, rupture scolaire, désinsertion, addictions, complications métaboliques ; mais aussi l’exposition à des thérapeutiques inefficaces voire dangereuses telles que antidépresseurs ou neuroleptiques.

Pour diminuer ce délai, il faut entreprendre une recherche active de troubles bipolaires devant 4 situations cliniques , constituants des « masques trompeurs » pouvant faire manquer le diagnostic :
  • Episode dépressif majeur : En particulier, une réponse anormale aux anti-dépresseurs est suspecte : inefficacité, virage anxieux ou maniaque.
  • Premier épisode délirant : Les symptômes délirants sont présents dans 50% des épisodes thymiques du trouble bipolaire.
  • Trouble anxieux atypique : Les registres anxieux multiples, un cours évolutif atypique ou une réponse inhabituelle au traitement sont suspects. Les patients bipolaires présentent dans 50% des cas des troubles anxieux comorbides.
  • Personnalité borderline : La clinique estassez proche, c'est diagnostic différentiel.

La méthode de recherche est contituée en premier lieu par une anamnèse recherchant :
  • Des antécédents familiaux de troubles de l’humeur/addictions/conduites suicidaires
  • Un épisode psychiatrique du post partum
  • Des addictions paroxystiques
  • Un ATCD de trouble des conduites à l’adolescence
  • Un tempérament prémorbide hyper ou cyclothymique.
Si nécessaire, on utilisera ensuite le Mood Disorder Questionnaire (validé en francais) ; on pourra si besoin faire appel à un spécialiste en cas de doute persistant.



Commentaire

Dépistage précoce : rechercher les indices de bipolarité.

Commentaire de l'article

Cet article propose une méthode optimisée de dépistage d'un pathologie assez fréquente (1% de la population) mais mal prise en charge. Il souligne les pièges diagnostiques, propose une approche facilement applicable en médecine générale par un interrogatoire rapide, ainsi qu'un complément d'investigation par un test validé.

Malheureusement cette demarche pratique n'est sous-tendue par aucune donnée numérique (sensibilité/ spécificité de l'interrogatoire et du MDQ). Une étude complémentaire serait nécessaire afin d'évaluer les indices de bipolarité et l'apport du MDQ après ce premier screening.
L'article manquait aussi d'un schéma récapitulatif, dont voici mon interprétation:

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