DMG PARIS DIDEROT: Revue de Presse

Insuffisance cardiaque diastolique , physiopathologie, diagnostic , traitement

Cohen solal A.L´insuffisance cardiaque diastolique Rev Prat ; 2010 : 60:933-934



Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.

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Résumé de l'article

L'insuffisance cardiaque diastolique ou insuffisance cardiaque à fonction systolique conservée est de plus en plus fréquente ( plus des 2/3 des insuffisances cardiaques des sujets de plus de 60 ans) , elle touche le plus souvent les femmes. Le pronostic est sévère mais reste plus faible que dans la dysfonction systolique.

Etiologies

Les étiologies sont légèrement différentes de celles de l’insuffisance cardiaque systolique.

Physiopathologie

Dans l'insuffisance cardiaque diastolique, l’altération de la fonction systolique n’est pas le déterminant de l’apparition des symptômes, la FEVG est conservé, supérieure à 40-50 %, le ventricule peu ou pas dilaté, souvent mais pas toujours hypertrophié et Il n’y a pas d’activation majeure des systèmes neuro- hormonaux, système sympathique, système rénine-angiotensine ou système des peptides natriurétiques.

La physiopathologie associe donc, à des degrés divers:

Les facteurs déclenchants principaux de décompensation sont:

Diagnostic

La symptomatologie clinique en phase aiguë est la même dans les deux types d'insuffisance cardiaque. Néanmoins, elle peut être trompeuse chez les sujets âgés. Le recours aux examens complémentaires est donc indispensable.

La radiographie pulmonaire
Le dosage des peptides natriurétiques de type B (BNP ou NT-pro-BNP)

Il est augmenté en cas d’hypertrophie ventriculaire gauche ou d’étirement des parois ventriculaires.

L’échocardiographie doppler

Elle a un rôle essentiel.

Le doppler mitral permet de confirmer l’existence d’une augmentation de la pression télédiastolique du ventricule gauche et de la pression artérielle pulmonaire, d’analyser la géométrie du ventricule gauche et de fournir des informations quant à la cause, (séquelles d’infarctus ou une sténose aortique…)

Prise en charge thérapeutique

Lors d’une poussée, le traitement de l’insuffisance cardiaque systolique ou diastolique repose sur:

Fait important, à la différence d'une insuffisance cardiaque systolique décompensée, il n'y a pas nécessairement de surcharge volémique majeure. Il faut donc éviter un traitement diurétique excessif, qui risquerait d’entraîner une hypovolémie et une insuffisance rénale chez un patient avec une insuffisance cardiaque diastolique.

Le traitement de fond de l’insuffisance cardiaque diastolique repose d’abord et avant tout sur le traitement de la cause et l 'éducation du patient :

.

Enfin,même s’il n’existe pas de surcharge hydrosodée significative au long cours ou d’activation du système rénine-angiotensine, il est fréquent que ces patients soient traités par des petites doses de diurétiques thiazidiques.

Pour finir, quand les sujets peuvent la réaliser, la réadaptation cardiaque ambulatoire semble procurer chez ces patients le même bénéfice qu’en cas de dysfonction systolique.

Conclusion

Cette forme d’insuffisance cardiaque est de plus en plus fréquente, son diagnostic s'appuie souvent sur les examens complémentaires. Un bon contrôle de la cardiopathie causale et des facteurs déclenchants permet souvent de contrôler la situation. Son pronostic est sévére.


Commentaire

La population de plus de 60 ans augmente de jour en jour . Nous sommes donc de plus en plus confrontés dans notre patientèle à l'insuffisance cardiaque diastolique pourtant mal connu. Bien que le traitement de la phase aiguë diffère peu selon le type d'insuffisance cardiaque , devant le pronostic sévère de cette pathologie , il me semble nécéssaire de pouvoir les différencier afin de limiter au maximum les épisodes de décompensation et d'optimiser le traitement de fond. Etant donné, la difficulté d'obtenir une échographie en phase aiguë , je pense qu'il est important que chacun de nos patients en aient une en ville à partir du moment ou un épisode de décompensation a déjà eu lieu ou si le patient présente des facteurs de risque. En tant que futur médecin généraliste , je pense que nous sommes les mieux placés pour agir dans la prévention des différentes pathologies.

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