DMG PARIS DIDEROT: Revue de Presse

un simple ganglion?

Jimenez I, Brisse HJ and Bourrillon A.Explorer une adénopathie chez l´enfant Rev Prat Med Ge ; 2012 : 26:685-690



Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.

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Résumé de l'article

´Bonjour Docteur, mon enfant a une boule ici, est ce que c´est grave?´

C´est une question un peu stéréotypée mais assez fréquente en médecine générale.

En effet, les adénopathies chez l´enfant sont très fréquentes et bénignes la plupart du temps. Cependant elles sont parfois le symptôme de pathologies plus graves et dont le diagnostic peut être établi rapidement si la démarche est correctement suivie.

On distingue pour commencer les situations d´urgence des situations non urgentes:

Les situations urgentes :

Elles vont plutôt concerner les adénopathies profondes et notamment les adénopathies médiastinales. En effet celles ci vont donner des symptômes respiratoires avec des tableaux de détresse respiratoire. On peut également retrouver des syndromes caves supérieurs ainsi que d´autres symptômes de syndrome compressif.

Les adénopathies retro péritonéales pourront donner des œdèmes des membres inférieurs par compression de la veine cave inférieur et des hydronéphroses par compression des uretères par exemple… Devant une telle situation une hospitalisation +/- en réanimation est impérative pour stabiliser le patient et débuter une enquête étiologique avec biologie et imagerie.

Les situations non urgentes :

concernent plus souvent les adénopathies superficielles, sujet d’inquiétude chez les parents… Pour répondre à leurs questions et s’assurer de la bénignité (cas le plus fréquent heureusement) on se doit de donner un interrogatoire de qualité en se renseignant notamment sur l’évolution, les symptômes associés (douleurs osseuses, fièvre, asthénie, prurit, sueurs nocturnes…), traitement en cours.

On devra compléter cet interrogatoire par un examen clinique minutieux ce qui nous permettra de distinguer deux groupes en fonction des étiologies :

Les causes infectieuses :

vont donner plutôt des adénopathies : molles, petites, inflammatoires, localisées à un site ganglionnaires pour les adénites bactériennes, localisées surtout au niveau cervicale ou inguinale pour les infections virales, d’évolution régressive, avec un enfant en bon état général, une porte d’entrée infectieuse.

Les adénopathies auto immunes

des adénopathies : molles, petites, inflammatoires , généralisées.Valeur du contexte

Les causes tumorales :

(hémopathies, métastases d’un cancer solide) qui donneront plutôt des adénopathies : dures, volumineuses, adhérentes aux plans profonds, augmentant progressivement de taille, avec une altération de l’état général, une masse associée.

Les examens complémentaires trouvent leur place avec la biologie (NFS, CRP notamment) surtout dans le deuxième cas et les sérologies (EBV, VIH, bartonella…) dans le premier cas. L’imagerie et notamment le TDM cervico-thoraco-abdomino-pelvien a toute sa place pour retrouver des adénopathies profondes notamment.

La cytoponction et la biopsie sont utile pour confirmer un diagnostic de malignité.

Au total, il faut rassurer les parents car les adénopathies sont le plus souvent bénignes et évoluent dans le cadre d’une virose simple. Cependant il ne faut pas méconnaître les caractéristiques des adénopathies suspectes et ne pas hésiter à surveiller tout ganglion persistant.


Commentaire

Cet article traite d'un sujet très prévalent en médecine générale.Le problème principal est le diagnostic étiologique.D'un coté, le risque de multiplier des explorations dont certaines invasives dans la crainte d'une maladie grave alors que la majorité des adénopathies guériront toutes seules .De l'autre, de rassurer alors qu'il s'agit par exemple d'une maladie de Hodgkin.

L'article est construit sur l'examen clinique, et sur une utilisation rationnelle des examens complémentaires. Il n'apporte pas de solutions simples et reste finalement très proche des recommandations professionnelles


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