DMG PARIS DIDEROT: Revue de Presse

ou pourquoi se retenir de prescrire un dosage en vitamine D chez tous les patients!

«Insuffisance» en vitamine D chez les adultes, Gare aux concepts trop flous pour rendre service aux patients Rev Prescrire ; 2013 : 33:435-438



Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.

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Résumé de l'article

«Insuffisance» en vitamine D chez les adultes
Gare aux concepts trop flous pour rendre service aux patients
La revue prescrire, juin 2013, Tome 33 N°356, pages 435-438
INTRODUCTION

Selon les seuils actuels, certaines études montrent que près de la moitié de la population adulte française aurait un «déficit» en vitamine D, et environ 80% des adultes français auraient une «insuffisance» en vitamine D. Le dosage de la vitamine D est fréquent, c´est l´acte de biologie qui a le plus augmenté en volume entre janvier 2010 et janvier 2011.

L´objectif de cet article est de comprendre comment ont été définis les seuils de normalité, et ceux dits d´insuffisance ou de déficit en vitamine D sérique? Quelle est leur pertinence clinique?

PAS DE CONSENSUS SUR LES NORMES

En 2013, il n´y a pas de consensus international sur les valeurs normales de la concentration sanguine en 25 hydroxy-vitamine D (25(OH)D3), ni sur les termes employés pour qualifier le statut en vitamine D: normal, optimal, suffisant, idéal, souhaitable...

COMMENT DÉFINIR UN SEUIL DE ´NORMALITÉ´ D´UNE VALEUR BIOLOGIQUE

Il faut distinguer l´objectif visé:

LES ESSAIS THÉRAPEUTIQUES, BALANCE BÉNÉFICES-RISQUES

Il n´existe à ce jour aucun essai randomisé démontrant l´intérêt d´un traitement par vitamine D pour réduire le risque de cancers, d´infections, d´affections auto-immunes, cardiovasculaires ou métabolique.

En prévention des fractures ostéoporotiques, des méta-analyses montrent une réduction entre 10 et 16% du risque de fracture chez certaines personnes âgées, avec une association vitamine D + Calcium.

En prévention des chutes, des méta-analyses ont montré une réduction de 11 à 19% du risque de chute chez des personnes âgées de plus de 65 ans, statistiquement significatif dans une seule étude (calcium + vitamine D vs calcium).

ATTENTION AUX EFFETS INDÉSIRABLES DE LA VITAMINE D

Le risque principal, rare, est le surdosage en vitamine D. Il expose à des hypercalcémies et hyper-phosphatémies, dont les principales conséquences sont les lithiases rénales calciques et néphro-calcinoses. Ce risque est accru lorsque l´on associe le calcium à la vitamine D.

EN PRATIQUE

Pas de dosage systématique de la vitamine D. Ce dosage est un test diagnostique à utiliser uniquement en cas d´éléments cliniques faisant évoquer une carence, par exemple en cas de signes d´ostéomalacie.

Indépendamment de la concentration sanguine en vitamine D, l´association de calcium et vitamine D est utile chez les patients au moins septuagénaires vivant en institution, en prévention de fractures ostéoporotiques.


Commentaire


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