DMG PARIS DIDEROT: Revue de Presse

guide de prise en charge de l'insomnie chronique en médecine générale

Chambe J, Kilic-Huck U, Rougerie F, Dumas C. Prendre en charge l'insomnie chronique en médecine générale. Deuxième partie : démarche thérapeutique. exercer 2015;122:256-66.



Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.

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Résumé de l'article

Introduction :

L’insomnie chronique est une plainte très fréquente en médecine générale (20 %)

Sa prise en charge est compliquée tant sur le plan thérapeutique que sur le suivi des résultats.

Une approche centrée sur le patient permet une meilleure prise en charge en s’appuyant sur des outils tels que le questionnaire de Glasgow et l’agenda du sommeil. Ces derniers permettent ainsi d’identifier les plaintes et les attentes du patient, sa motivation, et d’élaborer son suivi.

L’application des règles d’hygiène du sommeil constitue la base commune à toute prise en charge médicamenteuse ou non médicamenteuse.

Elles s’appuient sur les synchroniseurs du rythme veille-sommeil : la régularité des horaires de coucher et de lever, l’exposition à la lumière, l’activité physique, l’alimentation, la consommation d’excitants, l’environnement de la chambre.

Les techniques non médicamenteuses :

La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est la méthode de référence.

Elle se base sur un travail cognitif (identification des croyances erronées et des pensées dysfonctionnelles), comportemental et de la relaxation (action sur la composante d’hyperéveil mental et physique)

Bien qu’étant la méthode la plus validée son application est difficile en raison de son accessibilité.

Cependant les techniques de travail comportemental, se basant sur le contrôle de stimulus et la restriction de sommeil, associées aux règles d’hygiène du sommeil sont validées en médecine générale.

D’autres techniques non médicamenteuses telles que l’acupuncture et la luminothérapie peuvent également être proposées.

Les techniques médicamenteuses :

Les effets des techniques non médicamenteuses peuvent nécessiter du temps et ne pas répondre à l’envie d’immédiateté du patient face à ses troubles.

L’utilisation de techniques médicamenteuses peut alors être une solution pour ce type de situation.

Le placebo est le somnifère de premier choix d’autant plus qu’il ne présente pas d’effet secondaires pour une bonne efficacité.

L’homéopathie et la phytothérapie permettent de répondre aux attentes du patient sans avoir recours à l’utilisation de benzodiazépine ou d’hypnotiques.

En effet ces molécules bien qu’efficaces à court terme, présentent un certains nombres d’effets secondaires (chutes, somnolence, syndrome de sevrage) et un risque de dépendance et de tolérance.

D’autres molécules telles que les antihistaminiques H1 et la mélatonine peuvent être proposées en étant attentifs aux effets secondaires potentiels (atropiniques notamment) pour l’un, et aux limitations de prescription, pour l’autre.

Des études sont en cours pour évaluer d’autres traitements : agonistes des récepteurs à la mélatonine, agonistes de l’orexine.

Attitude face à une demande de renouvellement :

Certains outils d’aide au sevrage existent pour aider le médecin généraliste confronté à une demande de renouvellement de benzodiazépines ou d’hypnotiques.

Effectivement, il est possible de proposer : une réduction progressive des doses, un changement de produit pour un avec une demi vie plus courte, l’introduction de nuits sans traitement, l’éducation thérapeutique, et l’entretien motivationnel.


Commentaire

Commentaires :

Cet article est intéressant car il permet de constituer un guide de prise en charge de l’insomnie chronique en médecine générale, qui est une plainte très fréquente en ville.

Cependant il aurait été intéressant de proposer des outils pour aborder le sujet en consultation en questionnant notamment la dépendance et la tolérance des patients vis-à-vis de l’utilisation de benzodiazépines ou d’hypnotiques.

De plus, des propositions sur la prise en charge des étiologies les plus fréquentes d’insomnie secondaires aurait été intéressantes.


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