DMG PARIS DIDEROT: Revue de Presse

Qu'est-ce qu'un bon dépistage?

Huas C. Aubin-Auger I. Partouche H et al. Dépister ou ne pas dépister : comment s’y retrouver ? Exercer 2016 ; 127 :216-25



Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.

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Résumé de l'article

Introduction

Le dépistage représente une partie importante des consultations en soins primaires. Comme tout acte médical, il importe de savoir évaluer la balance bénéfices-risques du dépistage.

L’objectif est de définir les différents types de prévention et la notion de dépistage, de décrire les principes du dépistage et d’initier une réflexion sur les rapports bénéfices-risques des différents dépistages.

Différents niveaux de prévention

L’article définit les différents types de prévention:

Définition du dépistage

Le dépistage s’inscrit dans la prévention secondaire et s’effectue en l’absence de toute plainte, par opposition au diagnostic. L’idée est de repérer la maladie à un stade précoce et donc théoriquement de la traiter plus facilement.

Il existe divers types de dépistage : systématique, individuel, population générale ou ciblé, opportuniste ou organisé (s’il répond aux critères de l’OMS).

Comment évaluer un test de dépistage?

Le test de dépistage estime une probabilité de présence d’une maladie. Il Doit pouvoir séparer les sujets malades et non malades. Il se définit par ses caractéristiques intrinsèques (sensibilité, spécificité) et extrinsèques (valeur prédictive positive, valeur prédictive négative).

Les valeurs prédictives sont plus adaptées à la clinique. Le problème est que ces caractéristiques dépendent de la population étudiée, et de la prévalence de la maladie dans cette population. Or l’évaluation des tests n’est pas toujours faite en population de soins primaires.

Méthode pour se positionner face à un dépistage

L’évaluation d’un dépistage doit inclure le test de dépistage mais aussi le test diagnostique et les conséquences pour le patient. Un arbre décisionnel pour évaluer le dépistage a été proposé basé sur six questions :

Biais des dépistages
Biais d’avance au diagnostic 

Il correspond à l’intervalle de temps entre le moment où l’on détecte la maladie par le dépistage et le moment où la maladie aurait été diagnostiquée en l’absence de dépistage. N’entraine pas forcément une réduction de la mortalité.

Ce biais est contrôlé par l’étude de la mortalité.

Biais de sélection pronostique

Il est lié au fait que le dépistage détecte préférentiellement les lésions présentant une longue phase préclinique, c’est-à-dire évoluant lentement, donc moins agressive, et avec un meilleur pronostic.

Il est contrôlé par l´étude de la mortalité.

Surdiagnostic

Il correspond aux lésions qui ne se seraient jamais manifestées cliniquement.

Il est contrôlé par l’étude de l’efficacité par la mortalité spécifique.

Exemple du cancer du sein
Conclusion

Le dépistage, même organisé, doit être l’occasion d’une relation médecin-malade individualisée en communiquant les bénéfices et les risques du dépistage ainsi que ses objectifs dans l’idée d’obtenir une décision médicale partagée.


Commentaire

Un article qui soulève les difficultés quotidiennes au cabinet, tout un travail d’information qu’implique le dépistage, pas toujours effectué.

Le cas du cancer du sein est assez parlant, cancer très médiatisé, la campagne d’octobre rose, 50% des femmes participent au dépistage, d’autres réalisent des mammographies en dehors de ce contexte ce qui fausse les résultats.

La peur du cancer reste un élément important du point de vue des patients.

Trouver un équilibre entre « mieux vaut prévenir que guérir » et « primum non nocere »

Difficulté d’identifier des groupes cibles car manque de critères pour les caractériser.

Finalement, des campagnes de dépistage difficiles à organiser en gardant le meilleur rapport bénéfice-risque, mais il est difficile de trouver de meilleures stratégies.

Un deuxième article a été publié concernant l’information au patient en novembre-décembre 2016, mais n’a pas pu être consulté.


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