DMG PARIS DIDEROT: Revue de Presse

IST: l'anus est concerné!

Sultan S. Infections anorectales sexuellement transmises, Rev Prat 2008, 58:1793-1802



Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.

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Résumé de l'article

Les infections sexuellement transmissibles (IST) sont en recrudescence en France, et leur dépistage doit faire l’objet d’une mobilisation particulière en raison d’un relâchement de la prévention et d’une modification des comportements sexuels dans les groupes les plus exposés, homosexuels masculins co-infectés par le VIH en particulier.

Cet article rappelle qu’il est essentiel d’évoquer une IST devant toute lésion proctologique. Les lésions ulcérées ou érosives doivent faire penser à une infection herpétique (HSV 1 ou HSV 2), première cause d’ulcération génitale dans les pays industrialisés, mais il faut de même systématiquement rechercher une syphilis dont on observe une recrudescence majeure. Devant une lésion végétante, il faut avant tout évoquer un condylome acuminé dû au virus HPV (human papilloma virus) nécessitant un traitement en raison du risque de dégénérescence en carcinome épidermoïde. Les rectites doivent faire particulièrement craindre une lymphogranulomatose vénérienne (ou maladie de Nicolas Favre), infection endémique dans les régions tropicales et due aux sérotypes L de Chlamydia trachomatis, sans oublier d’évoquer une gonococcie ou une syphilis.

Il est important de diagnostiquer le plus tôt possible ces pathologies infectieuses, car il existe des traitements, indispensables afin d’empêcher la dissémination de la maladie, rappeler la nécessité d’utilisation du préservatif jusqu’à la guérison et ainsi de protéger le(s) partenaire(s) sexuel(s), par un dépistage et un éventuel traitement précoces. Les polycontaminations sont fréquentes et doivent être recherchées systématiquement. Un traitement probabiliste en attendant les résultats des prélèvements peut être proposé : ceftriaxone (125 mg IM) + doxycycline (100 mg per os x 2 par jour) pendant 14 jours.


Commentaire

Devant la recrudescence des IST et le traitement possible de certaines, il est indispensable que le médecin généraliste sache évoquer et traiter les différentes agents pathogènes responsables de lésions ano-rectales, et il convient de promouvoir sans relâche l’utilisation du préservatif en cas de pratiques sexuelles à risque.


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