DMG PARIS DIDEROT: Revue de Presse

Peut on faire de la recherche avec un dossier médical informatisé?

Terry AL, Chevendra V, Thind A, et al.Using your electronic medical record for research: a primer for avoiding pitfalls fampra ; 2010 : 121-126



Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.

Règles éditoriales du site


Résumé de l'article

Utiliser le dossier médical pour la recherche : les pièges à éviter (Family Practice, Terry 2010)

La recherche en Médecine Générale va représenter un nouvel aspect de la pratique de ville avec le mode de rémunération qui y sera associé , son développement repose grandement sur l’informatisation du dossier médical. Les logiciels médicaux actuels ont une ergonomie basée sur la clinique pour être attractifs et compétitifs mais une telle conception génère des obstacles à la recherche. Cet article propose de décrire ces obstacles :

1 – Le mode de compilation des données diffère d’un médecin à un autre :

- Les données peuvent ne pas être compilées au même endroit, ce qui demande plus de temps pour retrouver l’information ,

- Certains logiciels favorisent l’entrée d’un texte libre plutôt que de choisir dans une liste de termes médicaux, ce qui demande un recodage en aval pour standardiser les données. En outre, le choix du terme par le même médecin pour un même item peut varier dans le temps ,

- La plupart des logiciels n’obligent pas à compléter tous les champs et de ce fait certaines informations peuvent faire défaut.

2 – Le degré de précision quant à la recherche d’une information est proportionnel à la complexité d’extraction de cette information : des entrées de recherche prédéterminées faciliteront l’utilisation du logiciel mais ne permettront pas une analyse par paramètres des données. Inversement, un accès direct à la base de données via des outils de recherche intégrés permettra d’extraire des données d’une grande précision mais l’utilisation du logiciel deviendra potentiellement ardue.

3 – Les données doivent être de qualité :

- Le logiciel doit pouvoir associer facilement des paramètres afin d’observer les co-morbidités et comparer ces paramètres entre les patients ,

- L’identification et la recherche des patients pour un paramètre donné doivent être facilitées au possible.


Commentaire

Commentaire : cet article met l’accent sur les problèmes qu’il faudra résoudre pour développer de futurs outils informatiques adaptés à la recherche en ville. Cependant, on peut se poser la question de la viabilité en pratique de tels logiciels en regard des améliorations à apporter : il est possible que leur utilisation se conjugue mal avec le mode de consultation du médecin généraliste. Un logiciel conciliant l’ergonomie nécessaire à la pratique clinique et la classification de données standardisées verra sans doute le jour , en attendant celui-ci, le médecin généraliste devra bien penser son activité et ses modes de rémunération, ainsi que leur part respective, avant de choisir un logiciel – au risque d’avoir des effectifs insuffisants à étudier s’il remplit surtout des champs et ainsi ne voit pas assez de patients…


Ce site respecte les principes de la charte HONcode de HON Ce site respecte les principes de la charte HONcode.
Site certifié en partenariat avec la Haute Autorité de Santé (HAS).
Vérifiez ici.

Port folio étudiant



© JP AUBERT, A EDDI