DMG PARIS DIDEROT: Revue de Presse

Mise au point sur la névralgie du trijumeau

Majhadi L and Turc G.Névralgie du trijumeau Rev Prat Med Ge ;



Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.

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Résumé de l'article

Rappel

La névralgie du trijumeau se caractérise par une douleur faciale paroxystique, intermittente, unilatérale et strictement localisée au territoire du nerf (V1 portion ophtalmique, V2 portion maxillaire, V3 portion mandibulaire). Cette pathologie est plus fréquente après 50 ans, avec une légère prédominance féminine (sexratio = 2/3). Son incidence est faible : 5 cas pour 100 000 habitants. Bien que sa physiopatholgie soit l’objet de nombreuses controverses, elle est dite essentielle quand la seule cause retrouvée est un conflit vasculonerveux, ce qui est le cas dans 80% des cas, et symptomatique en cas d’étiologie différente.

Faire le diagnostic: 4 éléments de l´interrogatoire

- Caractéristiques de la douleur : intense et paroxystique, à type de décharges électriques (ou broiement parfois), par accès brefs de quelques secondes, parfois par salves de 1 à 2 minutes.

- Topographie : unilatérale, toujours limitée au territoire du nerf, le plus souvent à une seule de ses branches (V2 dans plus de 40% des cas : douleur débutant au niveau de la lèvre supérieure, de l’aile du nez ou de la gencive supérieure)

- conditions de déclenchement de la douleur : stimulation minime de la « trigger zone » par la mastication, la déglutition, la parole, le rire

- Normalité de l’examen neurologique

- Argument supplémentaire en faveur : efficacité de la carbamazépine – Tégrétol ©

Examens complémentaires : pas nécessaires dans la forme classique

- Indications : doute diagnostique, sémiologie atypique, résistance à un traitement médical bien conduit en vue d’un geste de décompression vasculaire

- IRM cérébrale et angio-IRM avec séquences de l’encéphale et de la base du crâne, coupes axiales pondérées en T2, et en T1 avec gadolinium et saturation en graisse

- Ce que l’on recherche : lésion parenchymateuse cérébrale, tronculaire, anomalie des espaces sous-arachnoidiens

- Sensibilité de l’examen : 90% , spécificité de 100%

Traitement médial : en première intention

- Traitement de référence : carbamazépine (Tégrétol ©)

- Bilan préthérapeutique : ECG pour éliminer un BAV

- Posologie : 100 mg/jour, en augmentant progressivement, par exemple de 100 mg/j, pour atteindre généralement 3 à 4 comprimés de 200 mg tous les jours, si la tolérance le permet. Dose maximale : 1800 mg

- Effets indésirables : allergie, agranulocytose, toxidermies, ataxie, sédation

- Surveillance : NFS en début de traitement et tous les 6 mois

- Efficacité : dans 80% des cas

Autres traitements médicaux

- Baclofène : afin de potentialiser l’effet de la carbamazépine

- Gabapentine

- Antiépileptiques : topiramate, lamotrigine

- Certains antidépresseurs tricycliques

Traitement chirurgical : en cas d’échec du traitement médical

- Décompression microchirurgicale (intervention de Jannetta) :

- Traitement percutané (thermocoagulation du ganglion de Gasser)


Commentaire

Très bon article synthétique sur la névralgie du trijumeau. Ce que l’on retient : - Pas de caractère d’urgence à réaliser des examens complémentaires dans les cas typiques - Devant une sémiologie atypique ou la résistance au traitement médicamenteux bien conduit, l’examen de choix est l’IRM cérébrale + angio-IRM avec injection de gadolinium - Traitement en première intention : carbamazépine

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