DMG PARIS DIDEROT: Revue de Presse

Améliorer le suivi des INR sans etre dérangé par le téléphone

Bal dit sollier C and Drouet L.Clinique d ´ anticoagulation Rev Prat ;



Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.

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Résumé de l'article

Introduction

Le traitement par AVK est caractérisé par une variabilité intra et interindividuelle importante ne permettant pas de résumer l’adaptation des traitements à une augmentation ou une diminution des posologies en fonction de l’INR. Les données de la littérature montrent que le bénéfice des AVK est significatif que si le temps passé dans la zone cible d’INR (TTR) >65 ou 70% , il existe une augmentation de 1% du risque hémorragique absolu pour une diminution de 7% du TTR.

Comment gérer le traitement par AVK pour que celui-ci soit le plus bénéfique possible?

Les évaluations publiées montrent unanimement que la prise en charge par une clinique d’anticoagulation permet d’obtenir un équilibre de l’anticoagulation par AVK meilleur que par tout autre moyen.

Résumé

Certains de nos voisins ont recours à des cliniques d’anticoagulation, qui fonctionnent un peu différemment selon les pays. Globalement elles gèrent le suivi des patients, une fois le traitement prescrit par le médecin généraliste ou spécialiste, l’éducation thérapeutique, les prélèvements pour doser l’INR ainsi que la date du prochaine contrôle, l’adaptation des posologies en fonction du chiffre d’INR, de la situation médicale, des antériorités du patient cela grâce à des logiciels d’aide à la prescription.

En Scandinavie et au Pays Bas la majorité des patients sous AVK sont pris en charge par ce genre de structure, ¼ à 1/3 des patients en Italie, en Espagne, et aux Royaume-Unis.

En Allemagne, l’organisation est différente car le prélèvement pour doser l’INR est fait au cabinet du médecin, le médecin centralise tout. Il y a également 10 % des patients en automesure (population particulière qui demande une éducation thérapeutique poussée).

Le plus souvent il y a délégation aux laboratoires privés, qui effectuent le prélèvement, mesurent l’INR et informent le patient et/ou ses médecins.

Les cliniques d’anticoagulation sont rares comparés à nos voisins, la 1e a été initiée à Toulouse en 1998 (contre 1949 aux Pays-Bas). La particularité de ces cliniques est qu’elles ne réalisent pas le prélèvement ni la mesure d’INR qui se font dans un laboratoire privé, par contre ce dernier rend le résultat dans la journée à la clinique qui gère la suite du suivi.

Les dernières évaluations montrent que ces cliniques, sont maintenant aussi efficaces que celles de nos homologues européens.

Elles auront toujours une raison d’être du fait

- Du risque de difficulté de gestion des AVK par les médecins avec la diminution du nombre cas rencontrés

- De la nécessité d’éducation thérapeutique et de renforcement de l’observance au vu des risques thrombotiques et hémorragiques encourus sous AOD

- De leur capacité de gestion des traitements anti-thrombotiques et anticoagulants

- De leur fonction de recours dans l’aide à la prescription (indication, suivi des traitements et choix d’associations) et pour le suivi pour les patients et leur médecin.

Conclusion

Les cliniques d’anticoagulation permettent de renforcer la sécurité liée à l’utilisation des AVK, en diminuant les risques liées à un déséquilibre du traitement. Elles constituent également un moyen de recours pour les professionnels de santé pour des questions d’indication, de suivi de traitement ou de choix d’association. Bien qu’il existe des molécules de maniement plus aisé (AOD), leur utilisation comporte toujours des risques et un suivi semble tout de même nécessaire.


Commentaire

Les cliniques des anticoagulants ont un intérêt majeur pour renforcer la sécurité de l´emploi des anticoagulants ainsi que leur efficacité, en diminuant leur iatrogénie, souvent du en partie à un manque d´éducation thérapeutique des patients. Cependant le nombre de ces structures en France semble peu élevé et leur capacité de prise en charge inégal (manque de moyen, manque de personnel).

Le suivi par de telles structures est souvent proposé et initié à la sortie d´hospitalisation, le recours par les médecins de ville ayant à initier un traitement en ambulatoire semble moins fréquent, possiblement par manque d´information ou par impossibilité à faire bénéfiicer leurs patients de ce genre de structure (situation géographique).

Il serait dans ce contexte intéressant de poursuivre le développement de ces cliniques sur le territoire


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