DMG PARIS DIDEROT: Revue de Presse

Vivre sans dextropropoxyphène...

Dextropropoxyphène: réussir à s'en passer et à mieux soigner. La revue Prescrire 2009; 29: 683-686



Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.

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Résumé de l'article

Introduction

L’association dextropropoxyphène + paracétamol a été retirée du marché à partir de juin 2009 au vue d’une balance bénéfices-risques défavorable avec l’absence d’augmentation de l’effet antalgique par rapport au paracétamol seul et les risques importants en cas de surdose involontaire chez divers patients.

Mais certains patients y sont très attachés, alors comment organiser le relais thérapeutique s’il en est ?

Comment faire?
En premier lieu réévaluer le besoin antalgique

C´est-à-dire définir l’intensité de la douleur malgré le traitement, l’étiologie, est-ce une douleur nociceptive ou neuropathique ?

Il faut savoir que parfois un traitement à la demande suffit même au cours d’affection chronique.

Ensuite quel antalgique utiliser ?

Le paracétamol : il reste le traitement à préférer car il est efficace sur les douleurs légères à modérées et sans grand risque. Posologie de 500 mg à 1000 mg par prise, toutes les 4h à 6h sans dépasser 4000 mg par jour.

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens : attention aux effets indésirables dose-dépendants tels que les troubles gastro-intestinaux, cardiaques parfois graves (HTA, thromboses, insuffisances cardiaques), troubles rénaux notamment chez les personnes âgées. Posologie par exemple de l’ibuprofène : 400 mg 3 fois par jour au maximum 2400 mg par jour.

La codéine : uniquement en association avec le paracétamol, effet antalgique modéré, posologie recommandée de 120 à 240 mg en 4 prises. Attention également aux effets secondaires tels que nausées, somnolence, constipation. Risque de dépendance au long cours avec syndrome de sevrage à l’arrêt brutal.

Le tramadol : en association au paracétamol, balance bénéfice-risque encore moins favorable que la codéine

Cas particulier des douleurs neuropathiques : nécessité d’un traitement spécifique tel que les antidépresseurs imipraminiques ou certains antiépileptiques.

Morphine : dans quelques cas de douleurs intenses non soulagées par un traitement paracétamol+opioïde faible bien conduit.

Arrêter le dextropropoxyphène progressivement pour éviter le manque

A adapter à chaque patient. Une gélule en moins par palier d’une semaine en général, voire un palier de 10 jours pour les personnes âgées ou insuffisants rénaux.

Possibilités d’opter pour une substitution, par la méthadone.

Si on pense remplacer le dextropropoxyphène par la codéine, il n’y a pas de symptômes de manque à prévoir mais il faut penser au délai d’élimination du dextropropoxyphène pour éviter le surdosage en opioïdes.

En pratique

D’après les expériences de différents pays européens et du CHU à Toulouse, il est tout à fait possible de se passer de l’association dextropropoxyphène+paracétamol. Mais il est important de préparer les patients au sevrage et de les accompagner par un contact hebdomadaire pour évaluer sa douleur et l’efficacité du traitement.

Commentaire

Cet article m’a intéressé par son aspect pratique, d’aide au remplacement du dextroporpoxyphène chez les patients l’utilisant au long cours. Je ne pense pas que ce soit valable pour les personnes l’utilisant à court terme ou à la demande.


Commentaire

Cet article donne des guidelines intéressants pour l´arrêt du DI ANTALVIC chez les patients, peu nombreux, qui en prennent au long cours.

Dans l´ensemble notre impression est que ce produit n´est pas très difficile à arrêter

Il est dommage que l´article ne reprenne pas le détail des effets indésirables du tramadol, et se contente de signaler que sa balance bénéfices/risques est défavorarable. idem pour la codéine.


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