DMG PARIS DIDEROT: Revue de Presse

pourquoi l'allaitement maternel?

Promouvoir l'allaitement maternel. Revue Prescrire 2008;28(297):510-520



Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.

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Résumé de l'article

Promouvoir un allaitement maternel

Introduction

Dans beaucoup de pays comme la France, les mères doivent décider dès l’accouchement si elles souhaitent ou non un allaitement maternel pour leur enfant.

Pour aider les soignants à guider les parents dans ce choix, présentation des avantages objectifs de l’allaitement maternel, en terme de santé pour les enfants.

Résumé

A) Avantages de l’allaitement maternel pour la santé des enfants :

1. Moins d’infections, voire moins de décès

- Les infections sont fréquentes chez les jeunes enfants, parmi lesquelles les diarrhées et les infections respiratoires (appartiennent aux principales causes de mortalité dans l’enfance dans les pays démunis).

Rôle protecteur immunologique du lait maternel : teneur en immunoglobulines A, lysozyme, lactoferrine, interleukines, etc.

Dans les pays démunis, de nombreuses études ont montré que l’allaitement maternel prolongé de manière exclusive durant 6 mois est associé, chez les enfants âgés de moins de 5 ans, à une mortalité par diarrhées et infections respiratoires, moindre qu’en cas d’alimentation artificielle ou mixte.

Dans les pays riches, moins de diarrhées ou d’infections respiratoires ayant motivé une hospitalisation.

- chez les prématurés, les entérocolites ulcéronécrosantes ont été moins fréquentes en cas d’alimentation avec du lait maternel.

- un tiers d’OMA en moins en cas d’allaitement maternel.

2. Moins de morts subites

Selon une méta-analyse (7 études cas-témoins), le risque de mort subite a paru multiplié par 1,6 chez les bébés nourris par lait artificiel par rapport à un allaitement maternel.

Une relation causale n’est pas prouvée, d’autant qu’aucune explication logique ne vient étayer cette relation.

3. Moins de manifestations allergiques

L’allaitement artificiel semble augmenter le risque d’atopie dans l’enfance, notamment l’asthme (multiplié par 1,7), l’eczéma, les rhinites allergiques.

L’allaitement maternel exclusif pendant 4 mois est associé à une fréquence moindre d’allergie aux protéines du lait de vache jusqu’à l’age de 18 mois.

4. Diabète (types 1 et 2) : un discret bénéfice si allaitement maternel de plus de 3 mois

rôle des immunoglobulines A du lait maternel et rôle dans la croissance des cellules insulinosécrétrices du pancréas.

Mais biais de mémorisation.

5. Peut-être un peu moins d’obésité à l’age adulte

Mais biais de mémorisation.

6. Pas d’association statistique entre allaitement et mortalité cardiovasculaire

7. Peut-être moins de maladies coeliaques et de MICI

Mais biais de mémorisation.

8. Peut-être moins de cancers

- plutôt moins de leucémies aigues dans l’enfance, neuroblastomes et lymphomes de Hodgkin,

- aucune association statistique objectivée entre type d’allaitement et LNH,

- peu de données sur les cancers à l’age adulte (prostate, colon, rectum, estomac ou sein).

9. Performances intellectuelles : des études mais pas de lien

Les résultats sont discordants, mais jamais en défaveur de l’allaitement maternel.

B) Hygiène de base de manipulation du lait maternel

- une contamination microbienne du lait est rare (quelques cas liés au staphylocoque doré, au strepto B, ou à des salmonelles).

- lavage des mains, lavage des seins une fois par jour, nettoyage soigneux du tire-lait et du récipient de stockage.

- si délai avant utilisation : conserver au réfrigérateur à T° inférieure ou égale à 4°C, maximum 48h , durée maximale de conservation au congélateur recommandée par l’agence française de sécurité sanitaire des aliments est 4 mois.

Conclusion

D’une manière générale, le lait maternel apparaît immunoprotecteur.

En pratique, pour la santé de l’enfant, l’allaitement maternel prolongé est l’alimentation de référence, suffisante, pour la plupart des nourrissons jusqu’à l’age de 6 mois.


Commentaire

Article intéressant mais :

- Absence d’études de fort niveau de preuves

- Biais de mémorisation

- Et le(s) bénéfice(s) pour la mère ?


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