DMG PARIS DIDEROT: Revue de Presse

Docteur, j'ai des vertiges: que dois-je faire?

Bouccara D. Vertiges: conduites à tenir. La revue du praticien médecine générale. 2015;29,247



Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.

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Résumé de l'article

I. Eliminer une urgence :

a. Urgences diagnostiques :

• Accident vasculaire (cérébelleux ou du tronc cérébral) : ⇒, En urgence, IRM avec diffusion et transfert en unité neuro-vasculaire.

-Anamnèse : Trouble de l’équilibre récent, d’installation brutale chez une personne sans antécédent de vertige mais avec facteur de risque vasculaire/personne âgée ou antécédents vertigineux devenant plus intenses associés à des céphalées, une instabilité, ne répondant pas au traitement habituel.

-Clinique : Nystagmus spontané central (vertical, non inhibé par fixation oculaire) + signes neurologiques (déficit, syndrome cérébelleux).

• Post-traumatiques (Traumatisme crânien (TC) ou pressionnel) ⇒, Scanner des rochers

-Fracture du rocher (otorragie)

-Fistule périlymphatique (vertiges et/ou troubles de l’équilibre + troubles auditifs intermittents), rechercher pneumolabyrinthe au scanner

• Post-opératoires (pour otospongiose ou otite chronique)⇒,Chirurgie ORL en urgence

-Signes infectieux locaux, nystagmus spontané

b. Urgences thérapeutiques : devant intensité des symptômes

-Si signes digestifs importants⇒, voie parentérale en hospitalisation

-Ex : crises de maladie de Ménière, fracture translabyrinthique post TC, névrite vestibulaire

II. Trouver la cause du vertige périphérique :

Syndrome vestibulaire périphérique :

-Nystagmus horizontal (sens=celui de la secousse rapide vers le côté sein, secousse lente vers côté atteint)

-Déviations segmentaires harmonieuses vers côté atteint (manœuvres yeux fermés)

- Des index (Bras tendus)

- Romberg (Pieds joints)

- Fukuda (Piétinement)

a. Vertige positionnel paroxystique bénin :

• Fréquent, sensation rotatoire, du à la migration de cristaux, < 1 minute, post changement orientation tête, sans symptôme auditif ou neurologique associé

• Examen clinique : pas de syndrome vestibulaire spontané, pas de signe neurologique, nystagmus mis en évidence lors de la manœuvre de Dix Hallpike

⇒, Audiométrie pour vérifier absence atteinte auditive infraclinique, traitement : manœuvre libératoire de Sémont, contrôler à une semaine l’absence d’anomalie à l’examen clinique.

b. Vertiges et symptômes auditifs (hypoacousie et/ou acouphène) ⇐,atteinte de l’oreille interne du côté symptomatique

• Labyrinthite ⇐, infection récente de l’oreille moyenne

• Fracture du rocher ⇐, traumatisme direct

• Accident pressionnel (plongée)

• Maladie de Menière :

-vertiges intenses > 20 minutes, au moins 2 fois, sans facteur déclenchant

-signes auditifs : acouphènes à tonalité grave, hypoacousie, sensation plénitude oreille

-évolution : aggravation surdité, bilatéralisation dans 10-15% cas

⇒, Acétylleucine PO ou IV, anxiolytique+- substance hyperosmotique

• Neurinome de l’acoustique :

-vertige peu intense, surdité unilatérale d’installation progressive et/ou acouphène unilatéraux de tonalité aigue

⇒,IRM de la fosse postérieure avec injection de gadolinium

c. Névrite vestibulaire:

• Vertige intense de début brutal et prolongé, signes neurovégétatifs marqués

• Réactivation virus Herpès au niveau cellules ganglionnaires nerfs vestibulaires = déficit vestibulaire unilatéral brutal

• Examen clinique : syndrome vestibulaire périphérique

⇒, Traitement en urgence : corticothérapie, anti-vertigineux et anti-émétique, à arrêter rapidement et débuter rééducation vestibulaire


Commentaire

Les patients présentant un vertige consultent fréquemment en raison de son inconfort majeur et de l’inquiétude qui en résulte.

Le vertige est donc un motif de consultation fréquent en médecine générale (cinq consultations par semaine). (1)

Etant donné la diversité des étiologies, les différences majeures de degré de gravité et mon manque d’aisance face à ce motif de consultation j’ai trouvé intéressant de résumer cet article et de pouvoir rappeler ici les points essentiels à connaître.

A noter qu’on ne parle pas dans cet article des étiologies médicamenteuses fréquentes qu’il faut penser à évoquer selon l’histoire clinique et les traitements des patients (attention aux antalgiques de palier II).

(1) Campus Numérique de Médecine Générale. Disponible sur : www.campus-umvf.cnge.fr


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