Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.
L’hypertension artérielle (HTA) est très fréquente chez l’adulte et est un facteur de risque de complications cardiovasculaires telles que l’insuffisance cardiaque, ou l’accident vasculaire cérébral.
Comment faire le diagnostic et à partir de quel seuil intervenir ? Quel traitement choisir en première intention dans l’hypertension artérielle essentielle non compliquée ?
La revue prescrire a élaboré cette synthèse à partir des données publiées dans Prescrire jusqu’au n° 379 (mai 2015) et dans le Guide Interactions médicamenteuses. Elle a utilisé des sources complémentaires : l’ouvrage de pharmacologie clinique Martindale The complete drug reference et l’ouvrage de médecine interne UpToDate, consultés pour la dernière fois le 13 avril 2015.
Le diagnostic de l’HTA peut être porté devant le constat de chiffres tensionnels élevés au cours de plusieurs consultations successives. Pour pallier à l’effet blouse blanche et confirmer le diagnostic, on peut utiliser l’automesure tensionnelle avec appareil automatisé oscillométrique à domicile, qui n’est pas fiable en cas d’arythmie, ou la mesure ambulatoire de la pression artérielle, qui n’a pas d’avantage sur l’automesure, en demandant au patient de rapporter les événements intercurrents (stress, sport, café, cigarette …) pour l’interprétation des chiffres tensionnels.
Chez l’adulte sans autre risque de complication cardiovasculaire, la balance bénéfice risque d’un traitement anti hypertenseur est favorable à partir d’un seuil de pression systolique > ou = à 160 mmHg et d’un chiffre de pression diastolique > ou = à 100mmHg. Entre 90 et 100 mmHg de PAD la balance bénéfice risque d’un traitement est incertaine. L’objectif est d’obtenir des chiffres de PA >140/90. Un traitement hypotenseur par un médicament dont l´efficacité est solidement démontrée sur les complications cardiovasculaires de l´HTA évite environ 2 à 3 morts et 2 accidents vasculaires cérébraux pour 100 patients traités pendant 4 ans à 5 ans
En premier choix il faut favoriser les diurétiques thiazidiques, qui est la classe médicamenteuse la plus efficace pour réduire les complications cardiovasculaires. Il est nécessaire de surveiller son profil de tolérance en contrôlant la natrémie, la kaliémie, la créatinémie et la glycémie sans qu’un rythme optimal de surveillance soit établi.
En alternative, notamment chez les patients à risque de diabète, on peut débuter d’emblée par un IEC ou un ARA2 (efficacité similaire, risque de toux moindre avec les sartans, mais IEC plus éprouvés, à favoriser en 1e intention).
Associer les mesures hygiéno diététiques de rigueur : perte de poids, arrêt du tabac, régime alimentaire, activité physique… et identifier les médicaments associés qui augmentent la pression artérielle (AINS ? décongestionnant nasaux, pilule oestro progestative, comprimés effervescents..).
Attention chez la femme en âge de procréer avec désir de grossesse, les IEC et les diurétiques thiazidiques ne sont pas recommandés, préférer un béta bloquant (labetalol).
Quand la PA atteint 160/100 chez un patient indemne de complications cardiovasculaire, il est bénéfique de débuter un traitement anti hypertenseur afin de diminuer ce risque, avec en premier choix un diurétique thiazidique en monothérapie, ou un IEC chez les patients à risque de diabète.
Article intéressant pour nous aider dans notre pratique à choisir quand débuter un traitement anti hypertenseur,et quelle molécule choisir parmis toutes les classes thérapeutiques disponibles. A noter qu'on parle bien de l'HTA essentielle non compliquée sans comorbidités.
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